FAQ

Nous avons développé une FAQ organisée de manière intuitive et regroupant les questions les plus fréquemment posées par les citoyens. 

Le compost

Le compost est un amendement organique qui a l’aspect et la consistance d’un terreau meuble, presque noir, et qui sent bon la terre des bois. Il est le résultat d’un processus de décomposition où diverses matières organiques (c.-à-d. végétales ou animales) sont converties par des organismes vivants (champignons, bactéries, vers, cloportes,…) en une sorte d’humus, et cela, dans des conditions contrôlées d’aération et d’humidité.

Composé au départ à 97% par de la matière organique, le compost contient des organismes vivants mais également des éléments minéraux qui, passant dans l’eau du sol, servent de nourriture aux plantes. Le compost a la particularité de contenir des éléments nourriciers (sels minéraux et oligo-éléments) et de l’eau qu’il ne libère, de manière progressive, qu’au moment où les plantes en ont besoin.

En dehors du fait que le compost enrichit le sol en matières organiques et nourrit la vie du sol, il améliore également la structure, la température et le degré d’acidité de celui-ci. Il renforce la résistance des végétaux et permet ainsi à ceux-ci de mieux lutter contre les parasites et les maladies. Par sa structure, sa composition et son pouvoir de rétention d’eau, il prévient l’érosion du sol par le vent et l’eau (lessivage, lixiviation).

Pour réussir un bon compost au jardin, et ce quelle que soit la technique utilisée (excepté pour le vermicompostage), gardez toujours à l’oeil les 7 règles suivantes. Elles vous aideront tout au long du processus de compostage.

Commencez au printemps, en été ou en automne. Démarrer un compost en hiver, alors que les températures extérieures frisent le 0°C, n’a pas de sens. En effet, le processus du compostage est ralenti par temps froid et les matières se décomposent lentement.

Apportez la matière organique aussi fraîche que possible dans la compostière. Vous éviterez ainsi des problèmes d’odeurs qui seraient dû une décomposition partielle des déchets en anaérobie (sans air). Ces déchets frais doivent idéalement être mélangés aux déchets de la compostière. Ajoutez des matériaux structurants (riche en carbone) afin d’assurer un bon équilibre entre les matières vertes/humides et brunes/sèches.

Ne mettez pas des déchets trop gros. Plus les matières organiques que vous incorporez au compost sont petites, plus rapide en sera la décomposition. En effet plus les déchets sont coupés en petits morceaux, plus la superficie «d’attaque» disponible pour le travail des micro-organismes sera grande. Faites le travail en cuisine : coupez les épluchures de bananes dans le sens de la largueur, coupez les demi oranges utilisées pour la préparation de jus de fruits en 2 (voir même en 4), etc. Pour les déchets de jardin faites de même en broyant les tailles ou en les réduisant au sécateur.

Bien mélanger. Bien composter signifie bien mélanger. Pour composter de manière optimale il est indispensable de veiller à un équilibre (50/50) et à un bon mélange entre les matières vertes/humides et les matières brunes/sèches. Idéalement, il ne faut donc pas travailler par couches mais en mélange. Il faut que l’excédent d’eau des matières vertes puisse être absorbé par les matières brunes.

Eviter des grosses quantités en une seule fois. Surtout s’il s’agit d’un seul type de déchets à composter (ex : Tontes de pelouse).


Veiller à une aération optimale. L’apport d’air est en effet primordial pour permettre aux organismes du compost de faire leur travail correctement. L’aération peut se faire soit avec une tige aératrice qu’il faut enfoncer dans le compost ou par retournement. Cette manipulation encourage par ailleurs la hausse des températures dans le compost et donc, l’hygiénisation du compost. L’idéal est d’atteindre des températures oscillant entre 50 et 60 °C plusieurs fois et/ou pendant de longues périodes afin de détruire les graines de mauvaises herbes ou les maladies.


Eviter de rajouter de la terre. La terre est essentiellement composée de matières minérales. Elle n’apportera aucune valeur ajoutée au compost et augmentera la masse de votre compost.

Un bon compost est un compost qui est homogène, de belle couleur noire, avec peu de matériaux reconnaissables. Le bois, qui se décompose plus lentement et qu’on retrouve très régulièrement dans un compost mûr, doit, dans le cas des brindilles, être écrasables entre les doigts. S’il s’agit de plus grosses branches, celles-ci devront être facilement cassantes. Le compost mûr doit également être de faible humidité, aéré, sentir bon l’odeur de sol forestier et contenir peu ou pas de semences pouvant germer (test de germination à faire).

Le compost produit peut être utilisé pour toutes sortes de cultures: les légumes, les plantes vivaces, le gazon, les fleurs annuelles, …

Le compost fini et complètement mûr ne sera employé que pour les arbres et arbustes, pour les mélanges à la terre à semis et au terreau ainsi que pour le gazon. Il sera tamisé avant utilisation. Les gros morceaux persistant encore après le tamisage pourront retourner dans le bac à compost (par ex avec l’herbe coupée) où ils serviront d’activateur.

La quantité de compost employée dépendra :

  • du type de sol. Un sol pauvre en humus et en éléments nutritifs devra recevoir plus de compost qu’un autre
  • de la teneur en matériaux organiques et en nutriments du compost
  • des exigences des plantes en éléments nutritifs

Le compost jeune (plus ou moins 6 à 8 semaines) s’utilisera de préférence à l’automne. Il pourra alors être recouvert de feuilles mortes ou de paille.

Le compost mûr (6 à 8 mois minimum) sera de préférence utilisé au printemps.

    • Jardin d’agrément
      • Dans les plates-bandes décoratives, les plantes gourmandes ou non sont intimement liées. Épandez chaque année, un minimum de 2 seaux (de 10 litres) au m² de compost en surface. Les plantes à croissance rapide recevront une plus grande quantité de compost.
      • Pour l’entretien d’une pelouse, ajoutez chaque année de 1 à 1.5 kg au m² de compost
        tamisé. Épandez avant une période de pluie ou faites pénétrer par un arrosage. Réduisez du tiers l’apport de compost si vous ne ramassez pas la tonte.
      • Pour planter des arbustes et des arbres, mélangez 20% de compost au volume de la
        terre dans le trou de plantation.
      • Pour traiter les espèces fruitières, répartissez chaque année de 3 à 5 kg/m² de compost mûr sous la surface du feuillage et mélangez superficiellement.
    • Plantes d’appartement
      • Remplissage de nouvelles jardinières: ajouter 20 à 30% de compost à de la terre saine et
        aérée.
      • Remplissage d’anciennes jardinières: pour rénover vos jardinières ajoutez simplement 20%
        de compost à la terre existante.
  • Jardin potager
    • Le potager est le lieu de prédilection pour valoriser votre compost.
    • L’emploi régulier de compost au potager permet de ne pas devoir recourir à des engrais complémentaires car il couvre les besoins de la plupart des cultures.
Besoin des légumes et petits fruits en compost
D’après J.-P. Thorez, Le Guide du jardinage biologique, Terre Vivante
Plantes très exigeantes
3 à 5 kg par m² et par an
Plantes moyennement exigeantes
1 à 3 kg par m² et par an
Plantes peu exigeantes
Apport nul
Artichaut, aubergine,
bette ou poirée,
cardon, céleri*,
choux*, concombre et
cornichon, coqueret du
Pérou, courge et
courgette, épinard*,
fenouil, maïs, melon,
piment, poireau,
poivron, pomme de
terre, potiron,
rhubarbe*, tétragone,
tomate.
Asperge, betterave*,
carotte*, chicorée*,
haricot*, laitue*,
panais*, persil*,
pissenlit*, pois*,
salsifis*,
scorsonère.*
Ail, arroche, chou de Bruxelles,
cresson, crosne, échalote, endive,
fève, mâche, navet, oignon,
pourpier, radis, topinambour.
Plantes aromatiques.
* Légumes ne supportant que du compost mûr (bien décomposé). Les autres
légumes acceptent du compost demi-mûr apporté en surface.

Pour obtenir un excellent terreau de semis, mélangez 25% de compost à de la bonne terre.

Les matières «vertes» ou encore appelées matières à tendance «vertes, molles et humides» sont des matières riches en azote qui sont peu structurantes, contiennent beaucoup d’éléments nutritifs et ont un taux d’humidité assez élevé. Comme exemple typique, on peut citer les tontes de pelouse, les déchets de légumes et les épluchures de fruits. Compostés seuls, ces déchets se tassent et créent un milieu en «anaérobie» (sans air) qui est responsable des mauvaises odeurs. On ne parle alors plus de compostage.

Les matières «brunes» ou encore appelées matières à tendance «brunes, dures et sèches» sont des matières riches en carbone qui apportent une certaine structure au compost et facilitent la circulation de l’air dans celui-ci. Elles se décomposent très lentement lorsqu’elles sont compostées seules mais ne créent jamais de mauvaises odeurs. La paille, les feuilles mortes, les herbes sèches, les fleurs fanées et les branchages broyés en sont des exemples.

Pour composter de manière optimale il est indispensable de veiller à un équilibre (50/50) et à un bon mélange entre les matières vertes et les matières brunes.

Les matières «vertes» ou encore appelées matières à tendance «vertes, molles et humides» sont des
matières riches en azote qui sont peu structurantes, contiennent beaucoup d’éléments nutritifs et ont un
taux d’humidité assez élevé. Comme exemple typique, on peut citer les tontes de pelouse, les déchets de
légumes et les épluchures de fruits. Compostés seuls, ces déchets se tassent et créent un milieu en
«anaérobie» (sans air) qui est responsable des mauvaises odeurs.

Les matières «brunes» ou encore appelées matières à tendance «brunes, dures et sèches» sont des
matières riches en carbone qui apportent une certaine structure au compost et facilitent la circulation de
l’air dans celui-ci. Elles se décomposent très lentement lorsqu’elles sont compostées seules mais ne créent
jamais de mauvaises odeurs. La paille, les feuilles mortes, les herbes sèches, les fleurs fanées et les
branchages broyés en sont des exemples.

Pour composter de manière optimale il est indispensable de veiller à un équilibre
(50/50) et à un bon mélange entre les matières vertes et les matières brunes. Idéalement, Il ne faut donc
pas travailler par couches mais en mélange.

Dans la pratique il n’est toutefois pas toujours aisé de mélanger ces matières avant de les introduire dans
le compost. Vous aurez donc inévitablement formation de certaines couches par endroits. C’est pourquoi il
est important d’aérer régulièrement votre compost. Cette aération se fait, dans le fût, avec une tige
aératrice qu’il faut enfoncer dans le compost. Cette tige crée des «cheminées d’aération» et mélange
quelque peu les couches. Dans le silo, ce mélange se fait par retournement du contenu du silo une à deux
fois par an. Dans le cas du tas ce mélange se fait une à deux fois par an en retournant le tas et en
mettant les couches périphériques à l’intérieur du tas et vice-versa.

Certaines communes offrent à leurs habitants la possibilité de se procurer du broyat gratuitement.
D’autres ont un site de démonstration où vous pouvez obtenir des matières brunes pour équilibrer votre
compost. Bruxelles environnement tient à votre disposition un document reprenant les offres et services
des administrations communales bruxelloises en matière de compostage individuel. Pensez également à
conserver les feuilles et déchets de tailles à l’automne pour les utiliser dans les périodes où ces matières
manquent (en été et en hiver par exemple). Vous pouvez également utiliser du papier et du carton pour
équilibrer votre compost.

Il est tout à fait possible de composter sans branchages à condition de remplacer ces matières par
d’autres matières brunes. La paille, les feuilles mortes, les herbes sèches, les fleurs fanées en sont des
exemples. Veillez à contrôler régulièrement l’aération (tige, retournements,…).

Que vous compostiez en tas, en silo ou en fût, il existe plusieurs degrés de maturité du compost. Plus un compost aura été aéré et retourné, plus l’équilibre entre les matières azotées et carbonées aura été respecté et les matières déchiquetées, plus ce compost mûrira vite.

Le compost jeune ou mi-mûr n’a pas encore 6 mois. Il contient des matériaux qui ne sont pas encore totalement transformés et continue sa maturation après épandage. Il stimule la vie du sol et est surtout utilisé comme mulch (paillis). Il peut s’épandre en couche épaisse, entre les plantes vivaces, les fraisiers, les légumes gourmands,…

Le compost mûr est vieux de 6 mois et plus. Lorsque le nombre de vers à compost régresse nettement et qu’il n’est plus possible de distinguer les déchets d’origine, cela signifie que le compost est mûr. Le compost mûr a l’aspect et la consistance d’un terreau meuble, presque noir qui sent bon la terre des bois.

Certaines matières d’origine peuvent toutefois encore être reconnaissables telles que les coquilles de noix et les branchages. A ce stade, le compost peut être tamisé. Les «refus» du tamisage (broyat non décomposé, coquilles,…) seront soit épandus comme paillage, soit remis dans le compost jeune afin de terminer leur transformation. Le compost tamisé peut être utilisé pratiquement pour tout: le gazon, les jardinières, le potager, les arbres, les plantes d’intérieur,… Il protégera les plantes contre les maladies, améliorera la structure et la vie du sol, augmentera la rétention en eau du sol, enrichira celui-ci de matières organiques,….

A retenir: Le volume des déchets diminue de plus de 75% au cours du compostage. Plus le compost mûrit et vieillit, moins il y en a, mais plus il est concentré en éléments minéraux. Il ne faut toutefois pas le laisser vieillir trop longtemps car il aura tendance à s’assécher et à perdre en qualité (fuite des minéraux par effet de percolation, évaporation…).

Les vers à compost vivent en surface dans les amas de matière organique dont ils se nourrissent. Leur rôle est de décomposer la matière organique accumulée en surface du sol. On les retrouve donc naturellement en masse dans les tas, bacs ou fûts à compost.
Il faut toutefois noter qu’au cours du processus de compostage, la composition des produits organiques change dans la matière, de même que les communautés vivantes. Il est donc normal que les vers soient moins nombreux, voire inexistants, à certains moment du processus de compostage.

Au début du compostage, lors de la phase de décomposition, seuls les micro-organismes sont actifs. Une conséquence de l’activité des micro-organismes est l’élévation de température. Dans un grand tas de compost, la température peut atteindre de 50 à 60 °C et parfois plus. Il n’y a donc pas de vers à ce moment-là. C’est seulement lorsque cette température descend en dessous de 30°C que les vers colonisent le compost.

En fin de phase de maturation, il y a également moins de vers dans le compost. Ceci est du au fait que les matières organiques sont déjà décomposées et que les vers n’y trouvent plus autant de matières pour vivre. Plus le compost est mûr, moins il y a de vers dedans. Il ne faut donc pas vouloir à tout prix avoir plus de vers dans le fût si le processus se fait naturellement. (Si par contre lors de la phase de maturation vous estimez qu’il n’y a pas assez de vers vous pouvez toujours vous rendre chez quelqu’un qui pratique déjà le compostage (en bac, en fût, …) ou vous en procurer chez un Guide Compost).

Le processus du compostage doit se faire dans des conditions aérobies (càd en présence d’air). Ceci afin d’assurer la survie des organismes décomposeurs (champignons, bactéries, vers, cloportes, …), d’éviter les mauvaises odeurs et d’oxyder les matières organiques des déchets et les dégrader en molécules plus simples. Sans oxygène, les déchets entrent en fermentation anaérobie (en l’absence d’air) avec transformation du carbone en méthane et autres gaz responsables des mauvaises odeurs.

Dans un fût composteur il est conseillé d’aérer une à deux fois par semaine au moment de l’apport des déchets. Cette oxygénation est très importante car les déchets mis dans un fût sont généralement riches en eau (déchets organiques de cuisine) et peu structurants. L’aération se fait à l’aide d’une tige aératrice qu’il faut enfoncer dans le fût à 2-3 endroits et qui crée des «cheminées d’aération».

Dans un silo l’aération est déjà plus «naturelle» que dans un fût. Les déchets mis dans le silo sont en effet plus riches en matières sèches (ex : déchets de tailles) qui assurent une structure au compost. De plus, les nombreuses ouvertures du silo permettent une plus grande aération. Il est toutefois conseillé, notamment pour accélérer la décomposition des matières, de retourner le contenu du silo une fois par an.

Ce retournement peut se faire de deux manières:

    • Dans le cas d’un silo à plusieurs compartiments (3 sont conseillés): vous videz d’abord, avec une fourche, le troisième bac contenant le compost le mieux digéré. Ensuite, vous transvasez les matériaux du deuxième bac dans le troisième. Le contenu du premier bac ira ensuite dans le second. Après quoi vous commencez un nouveau tas, avec du matériau frais.
    • Dans le cas d’un silo à compartiment unique, il faut démonter le silo. Le compost retourné ira dans un nouveau silo ou dans l’ancien remonté.
    • Dans le cas du tas, le retournement se fait normalement de 4 à 6 semaines après que le tas ait été formé. Il faut veiller, lors du retournement, à bien mélanger les matériaux. Les couches périphériques seront mises à l’intérieur du tas et vice-versa.Un tas ne doit pas forcément être retourné.

Le fût à compost est généralement muni d’un couvercle. Celui-ci permet non seulement d’éviter une perte
des éléments fertilisants du compost par lixiviation (lessivage) lors de pluies abondantes mais également
de conserver la chaleur dans le fût. En effet, comme la quantité de matériaux est faible dans un fût,
l’élévation de température y est limitée et les pertes de chaleur assez rapides. Or c’est cette température
qui permet une digestion plus rapide des matières et qui est nécessaire pour tuer les germes de maladies
et les graines de mauvaises herbes. Il vaut donc généralement mieux garder le fût fermé.

Certains fûts en plastique sont munis d’une trappe avant. Celle-ci est initialement prévue par le
constructeur pour contrôler le degré de décomposition du compost et le récolter. Son efficacité et son
utilité réelle peuvent toutefois être remises en cause. Si la trappe permet de contrôler le degré de
maturité du compost de la couche inférieure, elle ne permet toutefois pas de récolter l’entièreté du
compost mûr. En effet, lorsque l’on tente de récolter le compost via cette trappe, la couche supérieure
encore non décomposée se tasse et remplit la partie du fût où l’on a retiré le compost mûr. Ce qui fait que
l’on ne parvient jamais réellement à atteindre tout le compost arrivé à maturité.

Pour contrôler efficacement le degré de décomposition du compost il est conseillé de suivre cette
décomposition régulièrement (par ex lors de l’apport de matières) en l’aérant avec la tige d’aération. Pour
récolter efficacement le compost mûr, il est conseillé de «démouler» le fût et de séparer ce qui est
décomposé de ce qui ne l’est pas encore entièrement.

  • Secouer la coque du fût de telle sorte que celle-ci se dégage de son contenu.
  • Dégager la coque en la tirant vers le haut et la mettre de côté. Celle-ci n’étant pas lourde et
    l’opération n’étant pas difficile, vous ne rencontrerez aucune difficulté à retirer la coque.
  • N’ayez pas peur, en démoulant le fût, que le tas se décompose et se défasse. A moins qu’il ne soit
    vraiment très sec, Votre compost restera bien sous sa forme initiale.
  • Disposer une bâche à côté du compost.
  • Prélever la partie supérieure. Celle-ci est formée par les déchets frais que vous avez mis quelques
    jours/ semaines auparavant et par du compost jeune qui n’est pas encore totalement décomposé.
    Disposer la partie supérieure sur une partie de la bâche.
  • La partie inférieure, formée par du compost mûr, sera mise sur la seconde partie de la bâche ou
    directement utilisée dans le jardin. Si ce compost est trop humide il est conseillé de le laisser
    sécher quelques jours à l’abri de la pluie avant épandage.
  • Nettoyer le fond du fût afin de dégager les trous prévus pour l’aération et de permettre à la coque
    de s’emboîter à nouveau comme il faut dans le fond du fût.
  • Niveler, si nécessaire, les dalles de soutien sur lesquelles était disposé le fût.
  • Emboîter la coque dans le fond et redémarrer le fût en n’oubliant pas de commencer par disposer
    dans le fond une couche (5-10 cm) de matières structurantes qui assureront l’aération dans le fût.
    Remettre ensuite la partie supérieure non décomposée.

En règle générale, il vaut mieux épandre le compost en surface du sol, de préférence après avoir ameubli
et aéré ce dernier, plutôt que de l’enfouir en profondeur. C’est en effet en surface que le sol est le plus
riche en micro-organismes et le mieux oxygéné. Vous pouvez ensuite griffer la terre pour incorporer le
compost dans les premiers centimètres du sol où les vers de terre et les microorganismes achèveront de
transformer le compost en humus et le mélangeront intimement à la terre. Le printemps et l’automne sont
les périodes les plus favorables pour épandre le compost car les vers de terre sont très actifs.
La mise en garde contre l’enfouissement du compost vient du fait qu’il peut rentrer en fermentation
anaérobie, nuisible et toxique. L’enfouissement d’un compost qui n’est pas assez mûr peut provoquer une
ce que l’on appelle une «faim d’azote». Pour dégrader et transformer le compost mi-mûr en humus, les
micro-organismes vont chercher l’azote dont ils ont besoin en puisant dans les réserves su sol, au
détriment des plantes qui, de ce fait, vont en manquer.

Dans le cas d’un compost fait en tas, la partie «transformée» en substrat, se situe au centre du tas. Pour
récolter ce compost, il est donc nécessaire de retourner le tas en enlevant la partie extérieure asséchée et
non transformée qui recouvre le compost mûr. Cette partie extérieure sera ensuite introduite au centre du
compost que l’on redémarre.

Contrairement à ce qui se dit régulièrement, le compost n’a pas tendance à être acide. C’est plutôt le
contraire qui se passe. Un compost mûr est généralement neutre voir légèrement basique (pH de 7,5 à
8,5).

Il n’est donc pas nécessaire d’apporter de la chaux au compost. De plus l’apport de chaux au compost
provoque une décomposition trop rapide des matières organiques avec perte d’une partie des éléments
fertilisants, en particulier de l’azote sous forme d’ammoniaque. L’excès de calcaire soluble, contenu dans
la chaux, bloque l’action bactérienne et retarde aussi la dégradation de la lignine.

Les activateurs de compost sont des produits que l’on ajoute au compost pour accélérer la transformation des déchets (en particulier ceux dont la décomposition est plus lente). Ils ne sont en général pas essentiels et indispensables au compostage si on réalise le compost correctement.

On distingue deux types d’accélérateurs vendus dans le commerce :

  • Les activateurs biologiques
    Ils contiennent des micro-organismes décomposeurs et humidificateurs ou des enzymes produits
    par ces micro-organismes et sont destinés à ensemencer le tas de compost. Or, ces «ferments»
    sont spontanément présents dans la nature sur les matières organiques et dans la terre. Il n’est
    donc pas indispensable d’acheter de l’activateur de compost dans le commerce puisque ces
    organismes se retrouveront tout naturellement dans votre compost après un certain temps. Le
    processus prendra peut-être un peu plus de temps à se mettre en route que si vous aviez acheté
    un activateur de compost.
  • Les activateurs azotés et minéraux
    Ce sont des activateurs à base de sels minéraux d’origine organique ou minérale. Bien souvent il
    s’agit de produits à base d’azote. Ils peuvent être efficaces en début de compostage s’il manque
    d’azote, et pour autant que le compost soit bien humidifié. Ils ne sont toutefois pas indispensables
    si vous veillez à diversifier et à bien mélanger les déchets.

Pour accélérer le processus du compostage il existe quelques «trucs» naturels et totalement gratuits :

  • Demandez à une de vos connaissances qui composte déjà ou à un maître-composteur un petit peu de compost en cours de maturation. Celui-ci est riche en organismes et jouera, gratuitement, le rôle d’activateur de compost.
  • Les jeunes orties ou la consoude utilisées telles quelles ou sous forme de purin pour arroser les déchets sont également de bons accélérateurs de compost. Les algues marines, riches en azote et en oligoéléments, peuvent également jouer ce rôle.

En ville, on n’a pas toujours le choix de la place réservée à la compostière. Alors même s’il est toujours
préférable de composter sous un feuillu, il est tout à fait possible de composter sous un résineux.

Il faut toutefois veiller à ne pas dépasser une proportion de 10 à 15% de résineux dans le compost lui-même car ceux-ci contiennent des inhibiteurs de croissance qui ralentissent ou empêchent la croissance des plantes.

Les tontes de pelouse sont, par excellence, des matières vertes qui sont à gérer, généralement, en
grandes quantités. Elles figurent parmi les matières les plus difficiles à composter car, riches en eau et en
azote, elles se tassent rapidement et empêchent une bonne circulation de l’air. Mal compostées, elles sont
souvent à l’origine de mauvaises odeurs.
Mais il ne s’agit pas d’une fatalité. Plusieurs petits «trucs» existent:

  • Mélangez toujours les tontes de pelouse avec des matières «brunes». Ce mélange sera d’autant
    plus facile à réaliser qu’il se fera hors de la compostière et tout de suite après la tonte.
  • Mettre le gazon en fine couche dans la compostière.
  • Eventuellement laissez sécher sur place l’herbe coupée pour que l’humidité s’évapore. C’est ce
    qu’on appelle le pré-fanage. Ensuite, vous incorporez l’herbe au compost.

Que peut-on faire des tontes de pelouse en cas de trop grandes quantités ?

Dans le cas de tontes de pelouse en très grandes quantités, plusieurs solutions s’offrent à vous:

  • Laisser l’herbe sur place. Ce processus permet de restituer la matière organique au sol, de lui faire
    perdre son acidité et de freiner la prolifération des mousses.
  • Des tondeuses spéciales sont conçues pour couper l’herbe au plus fin et la pulvériser sur le terrain.
    Ce sont des tondeuses «mulcheuses» ou «gyro-broyeuses». Mais il est possible de se contenter
    d’une bonne tondeuse classique. Dans ce cas, tondez au maximum tous les cinq jours en période
    de forte croissance.
  • Utiliser l’herbe séchée comme paillis au pied des plantes au jardin
  • Faire composter vos tontes de pelouse par l’ABP (Agence Bruxelles Propreté). Celle-ci a mis en
    place un système de collecte des déchets verts.

Les mauvaises herbes qui ne sont pas montées en graines peuvent être compostées sans problèmes. Pour
composter celles qui sont montées en graines il faut les macérer dans l’eau durant 1 à 2 jours avant de les
introduire au coeur du compost. Ces graines vont ainsi germer dans le compost et non dans le jardin,
et/ou être détruites par la chaleur du compost.

Certaines mauvaises herbes de type «racines», comme le chiendent et le pissenlit, sont très résistantes et
peuvent survivre à des températures allant jusqu’à 60 C°. Il est donc conseillé de ne pas les composter
pour ne pas les voir proliférer dans le jardin. Ces racines ne sont compostables qu’une fois bien séchées.

Vous pouvez également faire composter ces mauvaises herbes par l’ABP (voir question sur les tontes).
Compostées dans des conditions plus contrôlées et à des températures qui peuvent monter jusque 75 C°,
ces mauvaises herbes seront détruites.

Les agrumes sont, au même titre que les déchets et épluchures d’autres fruits et légumes, parfaitement
compostables. Ils n’acidifient pas le compost et sont transformés, comme les autres déchets, par les
organismes actifs (vers, bactéries,…).

Le risque de contamination du compost par les agrumes traités n’est pas non plus justifié par rapport aux
autres déchets. En effet, à moins de n’acheter que des produits issus de l’agriculture biologique, tous les
légumes et les fruits vendus dans le commerce sont traités. Il n’y a donc pas lieu de faire une distinction
particulière entre les agrumes et les autres déchets de fruits et de légumes qui, eux aussi, sont traités par
des pesticides et autres produits comme des fongicides. De plus, des études ont montré que le processus
du compostage permet de réduire sensiblement la concentration en pesticides contenus dans les déchets
et de venir à bout de ces matières grâce à la diversité des micro-organismes qui y sont présents.

Il faut toutefois bien déchiqueter ces agrumes, découper les zestes et les enfouir dans le compost car en
surface ils attirent les mouchettes. Comme pour les autres déchets, la proportion d’agrumes mis dans le
compost ne doit pas être en déséquilibre avec les autres déchets apportés. Il est également important
d’équilibrer cet apport avec des matières brunes.

Dans un compost, la température monte pendant la phase de décomposition des déchets par les microorganismes.
L’élévation de température (qui provient de la transformation de l’énergie présente dans les
combinaisons organiques) est surtout importante au début du processus de compostage. La température
redescend ensuite progressivement pendant la phase de maturation.

Même si une élévation de température se fait donc naturellement lors de la décomposition des déchets,
elle n’est pas forcément toujours «visible» (le compost ne «fume» pas à chaque fois).

De plus, plus la quantité de déchets mise dans la compostière est importante, plus l’élévation de
température sera grande en début de processus. Il est donc normal que dans un fût (où la quantité de
déchets à composter est moins importante), la température s’élève moins haut que dans un silo ou un tas.
Dans un fût, elle dépasse rarement 30° C tandis qu’elle peut monter jusqu’à 65-70° et plus dans une
grande compostière et lorsqu’une grande quantité (min. ½ m³) est mise à composter en une fois.

Le taux d’humidité optimal dans un compost en tas varie entre 50 à 60%. Ce taux assure une bonne
décomposition des matières et donne aux êtres vivants les meilleures conditions de développement.
En mélangeant bien les déchets dits verts, mous et humides1 (VMH), riches en eau, avec les déchets
bruns, durs et secs (BDS)2 on arrive assez naturellement à une bonne teneur en eau dans le compost.
Attention, dans un fût, l’humidité peut être plus forte et est généralement comprise entre 60 et 70%.

La sécheresse excessive à l’intérieur d’un compost se remarque relativement vite à l’apparition de
moisissures grises dans la couche proche de la surface ou simplement au fait que rien ne se passe, les
matériaux ne semblent pas se décomposer. Pour corriger ce taux d’humidité il ne sert à rien d’arroser le
dessus du tas de compost car l’eau le traverse sans être absorbée par les matériaux. Il est préférable de
retourner ce tas, de bien le mouiller au fur et à mesure et/ou de lui ajouter des matières fraîches riches en
eau.

L’excès d’humidité se traduit généralement par une zone noire et malodorante au coeur du tas de
compost. Pour corriger ce taux d’humidité il faut retourner le tas afin de bien l’aérer et rajouter des
matières sèches.

Test de la tige
Ce test consiste à enfoncer une tige métallique ou un tuyau en métal dans le compost en formation. Après
un quart d’heure, observez son état.

  • S’il est chaud et sec il faudra apporter de l’eau
  • S’il est froid et humide c’est qu’il y a trop d’eau
  • S’il est chaud et humide c’est que le taux d’humidité est bon

Ce test reste toutefois très aléatoire. On préférera le test de la poignée.

Test de la poignée
Après deux-trois mois de compostage, prenez dans la main une bonne poignée de compost à moitié
décomposé et pressez-la.

  • Si en pressant la poignée il y a un filet d’eau qui s’en écoule c’est qu’il y a trop d’eau
  • Si le matériau se disperse quand vous rouvrez la main et que la poignée s’effrite c’est qu’il est trop
    sec

Si seulement quelques gouttes d’eau apparaissent entre vos doigts c’est que l’humidité est bonne.

Que vous compostiez en tas, en silo ou en fût, il existe plusieurs degrés de maturité du compost. Plus un
compost aura été aéré et retourné, plus l’équilibre entre les matières azotées et carbonées aura été
respecté et les matières déchiquetées, plus ce compost mûrira vite. Si le compost n’est pas mûr après 6
mois c’est qu’un ou plusieurs des facteurs cités ne sont pas respectés. Il faudra alors veiller à humidifier le
compost (le manque d’eau est en effet un facteur limitant qui ralentit fortement le processus du
compostage) soit par apport d’eau ou par apport de matières vertes, aérer plus régulièrement le compost
et/ou réduire la taille des matières introduites dans la compostière. Si le démarrage du compost a été fait
en automne il est normal que les matières ne soient pas encore totalement décomposées. Le processus du
compostage est en effet fortement ralentit en hiver.

Pour rappel :
Le compost jeune ou mi-mûr n’a pas encore 6 mois. Il contient des matériaux qui ne sont pas encore
totalement transformés et continue sa maturation après épandage. Il stimule la vie du sol et est surtout
utilisé comme mulch.

Le compost mûr est vieux de 6 mois et plus. Lorsque le nombre de vers à compost régresse nettement et
qu’il n’est plus possible de distinguer les déchets d’origine, cela signifie que le compost est mûr. Le
compost mûr a l’aspect et la consistance d’un terreau meuble, presque noir qui sent bon la terre des bois.
Certaines matières d’origine peuvent toutefois encore être reconnaissables telles que les coquilles de noix
et les branchages.

Le problème d’odeurs ne vient pas des matières que l’on met dans le compost mais de l’équilibre entre ces
matières. Pour composter de manière optimale il est indispensable de veiller à un équilibre (50/50) et à un
bon mélange entre les matières dites brunes (feuilles mortes, branchages, paille,…) et les matières vertes
(gazon, déchets organiques de cuisine, …). Ces dernières sont en effet des matières riches en azote qui
sont peu structurantes et ont un taux d’humidité assez élevé. Compostés seuls, ces déchets se tassent et
créent un milieu sans air qui est responsable des mauvaises odeurs. Sans oxygène, les déchets entrent en
fermentation anaérobie (en l’absence d’air) avec transformation du carbone en méthane et autres gaz
responsables des mauvaises odeurs.

Il est donc important d’équilibrer les matières mais également d’aérer régulièrement votre compost. Cette
aération se fait, dans le fût, avec une tige aératrice qu’il faut enfoncer dans le compost. Cette tige crée
des «cheminées d’aération» et mélange quelque peu les couches. Dans le silo, ce mélange se fait par
retournement du contenu du silo une à deux fois par an. Dans le cas du tas ce mélange se fait une à deux
fois par an en retournant le tas et en mettant les couches périphériques à l’intérieur du tas et vice-versa.

Pour éviter au maximum les mouchettes, veillez à incorporer les déchets mis dans votre compostière
(surtout quand il s’agit de matières riches en sucres tels que des fruits) à l’intérieur du compost ou à les
recouvrir par des matières brunes ou sèches telles que de la paille, des feuilles, branchages,… Il est
également conseillé de recouvrir le compost soit par un morceau de carton, un tissu soit par un géotextile (bâche
microperforée) de la dimension de la compostière. On soulèvera ce carton à chaque fois que l’on introduira
de nouveaux déchets.

Recette anti-mouchettes “maison” !

Les cloportes et limaces font partie des organismes qui aident à la transformation des déchets en
compost. Il est donc naturel d’en avoir dans son compost. Les cloportes ne sont pas nuisibles pour le
jardin car ils ne se nourrissent que des matières en décomposition. Il n’est donc pas nécessaire de vouloir
les combattre. En ce qui concerne les limaces, mieux vaut les avoir dans le compost plutôt que dans son
jardin ! Si vous souhaitez combattre les limaces, évitez les anti-limaces chimiques et nocifs pour
l’environnement. Utilisez plutôt des moyens de lutte naturels (lutte biologique, ramassage manuel
régulier, pièges/abris artificiels,…).

La présence de nombreuses fourmis dans votre compost n’est pas « gênante » pour celui-ci. Toutefois, pour éviter d’en avoir une colonie non désirée dans votre compost, veillez à l’humidifier. Leur présence est en effet un signe qui ne trompe pas : votre compost est trop sec. En retournant votre compost et en l’humidifiant vous créerez un milieu moins propice à l’invasion de fourmis.

Les moisissures sont des champignons qui, au même titre que les cloportes et limaces, aident à la transformation des déchets en compost. Il est donc naturel d’avoir des moisissures dans son compost.

Le produit de la taille des haies est indubitablement un des matériaux les plus intéressants pour le tas de
compost. Les tailles de haies sont en effet une précieuse source de déchets bruns, utiles à l’équilibre du compost.
Elles sont surtout nécessaires à certaines périodes de l’année comme par exemple au moment où les
tontes de gazon sont importantes. Il serait donc dommage de ne pas en bénéficier…

Trois solutions s’offrent à vous:

    • Acheter un broyeur à marteaux ou à couteaux. Afin de limiter les coûts, faites cet achat avec d’autres personnes du quartier, des amis, des voisins,… Ces machines restent toutefois assez onéreuses et ne sont utilisées que quelques fois par an.
    • Louer un broyeur ce qui revient moins cher que l’achat. Vous pouvez également limiter les frais de la location en proposant à un voisin de le louer avec vous.

L’avantage du broyeur est qu’il réduit les tailles de branches en broyat ce qui permet une décomposition

plus rapide des branches.

Si vous n’avez pas la possibilité d’acheter ou de louer un broyeur, ne jetez pas vos tailles à la poubelle tout-venant (sac blanc)! Faites composter vos tailles de haies par l’ABP (Agence Bruxelles-Propreté).
Celle-ci a mis en place un système de collecte des déchets verts. Ces déchets sont collectés, tous les dimanches, en porte-à-porte dans dix communes Bruxelloises. Les habitants des autres communes peuvent apporter leurs déchets aux points d’apports volontaires prévus saisonnièrement à cet effet.

Renseignements : 0800/98.181 ou www.bruxelles-proprete.be

Certaines communes sont régulièrement questionnées sur l’existence d’une loi réglementant le
compostage au niveau communal ou même régional. Petite mise au point de ce qui existe en la matière à
Bruxelles…

Au niveau communal
Afin de vérifier s’il existe une loi communale qui interdirait ou réglementerait le compostage à domicile
nous avons passé en revue les règlements généraux de police des différentes communes.
Le règlement général de police est en effet un texte réglementaire adopté par le Conseil communal, qui
s’impose à l’ensemble des citoyens, et qui constitue un véritable «code de bonne conduite». Il réglemente
les relations entre les citoyens et la collectivité et entre les citoyens eux-mêmes.
Or, rien n’est inscrit dans ces règlements communaux concernant le compostage à domicile des déchets
de jardin, ni dans la rubrique «Evacuation de certains déchets» ni dans celle intitulée «Activités
incommodantes».

Au niveau régional
A ce niveau-là non plus rien à signaler à part le fait que les centres de compostages dont la superficie
totale destinée au traitement des déchets dépasse les 50 m² sont considérées comme installations
classées et doivent faire l’objet d’une demande de permis d’environnement. Le compostage à domicile
n’atteint toutefois jamais ces superficies et n’est donc pas concerné pas ces demandes de permis.

Il n’existe donc rien au niveau communal ou régional qui empêcherait quiconque de faire du compost à
domicile. Ce n’est toutefois pas une raison pour incommoder les voisins avec un tas à compost peu
esthétique ou malodorant… Pour ce qui est de l’esthétique, la solution au tas au fond du jardin peut
simplement consister en l’achat d’une compostière (en bois ou en plastique) qui «cache» les déchets.
N’oublions pas que plusieurs communes bruxelloises offrent une prime à l’achat d’une compostière. Pour
ce qui est des odeurs il faut savoir qu’un compost qui sent mauvais est un compost qui est soit mal aéré,
où le mélange des matières n’est pas assez équilibré et/ou l’humidité est trop importante. Un compost qui
respecte ces l’équilibre des matières, une bonne aération et humidité sent la bonne terre des bois. Pour
aider les Bruxellois à réussir leur compost, l’IBGE en partenariat avec Inter-Environnement Bruxelles et le
Comité Jean Pain organisent depuis plusieurs années des formations sur le compostage. Plus de trois cent
Maîtres-composteurs bénévoles ont également été formés pour guider les bruxellois dans leurs
expériences de compostage.

Bruxelles Environnement a formé plus de 300 Guides Compost qui peuvent répondre à vos questions sur le compostage. En fonction de leurs possibilités, ces bénévoles pourront gratuitement vous aider à organiser un stand de sensibilisation aux différentes techniques de compostage et vous donner des vers (Eisenia foetida) pour lancer votre compostière.

Organisés en réseau, les Guides Compost peuvent être contactés par téléphone ou par courriel à certains moments de la journée. Leurs coordonnées sont classées par commune et reprises dans le Bottin des Guides Compost.

La liste des communes qui donnent des primes à leurs habitants à l’achat d’une compostière, d’une vermicompostière ou d’un fût à compost peut être obtenue en suivant ce lien : Primes communales au matériel de compostage. Jusqu’à 75% de remise avec des montants maximum selon les communes.

La présence de fourmis sur ou dans un compost est tout à fait normale. Ce qui l’est moins, c’est que ces petites bêtes s’y installent pour faire leur nid.

Dans ce cas-là, nous pouvons intervenir :
La première chose à faire est d’humidifier le tas de compost. Le mieux étant de le faire avec un arrosoir , à petite dose et muni d’une pomme d’arrosage.
Remuer le tas de compost va provoquer une certaines agitation chez les fourmis mais celles-ci reviendront et reconstitueront leur nid si celui-ci n’a pas été humidifier.

Il est important d’arroser que les parties sèches du compost, afin de garder un tas homogène. Pour ce faire, il est parfois nécessaire d’ouvrir la compostière, la vider et mélanger à nouveau les matières entres elles.

Il existe 4 familles de plastiques en fonction de leur origine renouvelable (ou non) et de leur biodégradablilité (ou non).
Les bioplastiques dits « compostables » sont constitués de matière première renouvelable et/ou de matière biodégradable. Ils sont entièrement compostables. La compostabilité de ces bioplastiques est variable sous différentes conditions (chaleur, humidité, durée…).

Une classification pas toujours transparente !
Cette transparence doit apparaître grâce aux labels, mais les labels créent encore plus de confusion.

Les bioplastiques compostable représentent 1% de tous les plastiques dans le monde.

Les normes et labels
Les labels reposent sur une certification (norme) internationale (ISO), européenne (EN) voir nationale (DIN, ASTM).
La norme qui concerne les bioplastiques compostables est la EN 13432.

AIB-Vinçotte octroie et contrôle les labels OK-Compost, Home…

La norme EN 13432
– Composition : la norme établit un taux maximal de solides volatils, de métaux lourds (Cu, Zn, Ni, Cd, Pb, Hg, Cr, Mo, Se, As) et de fluor acceptable dans les matériaux de l’emballage.
– Biodégradabilité : le seuil acceptable de biodégradabilité est d’au moins 90% a endéans un délai maximum de 6 mois.
– Désintégration : c’est l’aptitude du produit à se fragmenter sous l’effet du compostage. Après 12 semaines, au moins 90% (en masse) de l’emballage doit passer au travers des mailles d’un tamis de 2 mm.
– Qualité du compost final et écotoxicité : la qualité du compost final ne doit pas être modifiée par les matériaux d’emballage ajouté au compost et ne doit pas être dangereuse pour l’environnement. La norme impose de réaliser des tests d’écotoxicité sur base de test de germination et exige une performance supérieure à 90% de celle du compost témoin correspondant.

Les labels
– OK compost
– OK compost HOME
– PAS OK compost – CO2 OK Compost
– Biodégradable >< Compostable

Pas de législation belge !
De fait, l’appellation “compostable” sur les emballages n’est pas règlementée, et donc, peut être utilisée comme argument marketing.

L’origine des matières premières des bioplastiques est très souvent issus des cultures de maïs, blé, pdt, canne à sucre, huiles… provenant de l’agriculture conventionnelle (! OGM !).
Ils sont constitués de polymères naturels, présents dans l’amidon, la cellulose,…
La glycérine est un produit naturel visqueux inodore et incolore. Ayant une fonction alcool, il a une action collante !

Facile à faire soi-même avec des matériaux de base !

Processus de fabrication simple

Pour fabriquer du bioplastique, il suffit de faire chauffer les ingrédients.
1. On place tout dans une casserole
2. On fait bouillir…
3. Laissez refroidir dans un moule !

– Besoin de chaleur (min 55 – 60°)!!
Ne convient pas pour le vermicompostage, ni les fûts à compost. En silo, il est possible d’atteindre ces températures.
Mais, nous constatons des difficultés dans les composts de quartier donc les bioplastiques y sont non autorisés.

– Besoin d’humidité
– En quantités réduites !
– Attention aux résidus de métaux lourds (autorisés par la norme en vigueur ! Le compost produit ne sera pas conseillé pour le potager !)

le vermicompostage

Au début du compostage, seuls les microorganismes (champignons, bactéries,…) sont actifs. Ce sont eux qui entrent en action dès que nous rassemblons les matières organiques dans la vermicompostière. Ils utilisent des enzymes qui vont détruire les parois cellulaires des tissus tendres. Quand les parois cellulaires sont percées, le contenu de ces cellules coule, traverse les matières en décomposition jusqu’au bac de récupération (c’est ce que l’on appelle le percolat) et il reste une structure molle.

C’est alors qu’interviennent les macro-organismes (vers à compost, collemboles,…). Ceux-ci digèrent les tissus tendres en les faisant passer par leur tube digestif. Le produit obtenu (après 3 mois généralement) est le compost. Ce produit ne représente que 10 à 20% du poids de départ des déchets mis dans la vermicompostière. Ce poids diminue encore lorsque l’on laisse sécher le compost avant utilisation.

La vermicompostière est essentiellement prévue pour être alimentée par des déchets de cuisine. Attention, tous ne sont pas compostables !

  • Matières compostables :
      • Epluchures de fruits et légumes (non cuits et coupés en morceaux de max 5 cm)
      • Marc de café avec filtres (y compris les pads, déchirés préalablement)
      • Feuilles et sachets de thé sans agrafe (sauf les sachets synthétiques, type pyramide)
      • Plantes et fleurs fanées (coupés en morceaux de max 5 cm)
      • Papier essuie-tout et serviettes en papier (non colorés)
      • Carton et papier journal (coupés en petits morceaux)
      • Litières de petits animaux herbivores ou granivores
  • Matières non-compostables :
    • Restes d’origine animale: viande, poisson, os
    • Pain, biscuits et pâtisseries
    • Produits laitiers
    • Sauces, huiles et graisses
    • Litières de chats et de chiens
    • Grosse quantité d’un seul déchet ou gros morceaux durs (ex: trognon de chou)
    • Papiers glacés et papiers imprimés couleurs

Achetée dans le commerce ou conçu par vos soins, la vermicompostière se compose généralement de 3 bacs opaques empilables dont les 2 premiers sont perforés, le dernier récoltant le liquide de percolation (le percolat).

Pour démarrer, placer 4 à 5 cm de litière (papier journal et morceaux de cartons bruns) et des vers (des Eisenia foetida) dans le 1er bac du dessus. Trois à quatre semaines plus tard, vous pourrez commencer alors à introduire progressivement vos déchets en les enfouissant.

Effectuer régulièrement le contrôle de la nourriture apportée et vérifier qu’elle commence bien à se décomposer avant d’en introduire de nouvelle quantité. Aérer prudemment de temps en temps. Vider régulièrement le percolat (si besoin à l’aide d’un entonnoir).

S’il n’existe pas d’endroit “idéal” pour placer la vermicompostière, certaines règles favorisent son bon
fonctionnement et facilitent sa gestion :

  • Choisir un endroit pas trop éloigné de la cuisine (pour vous éviter des trajets trop longs)
  • L’endroit doit être bien aéré et la température ambiante doit se situer entre 15 et 25 C°.
  • Si la vermicompostière est placée à l’extérieur elle devra être protégée des rayons directs du soleil en été et protégée du gel en hiver.

La température idéale se situe entre 15 et 25 °C. C’est à cette température que les vers sont les plus
actifs. En dessous de 10°C, le processus est fortement ralenti et il est conseillé de cesser d’alimenter les vers. Des températures inférieures à 5°C et supérieures à 30°C sont mortelles pour les vers. Aussi, il est impératif de la protéger du gel en hiver (avec une couverture, de la frigolite,..) et des rayons directs du soleil en été.

La vie des organismes dans la vermicompostière est fortement influencée par la température, l’humidité et l’aération. D’autres facteurs comme la lumière, le bruit, l’acidité du milieu et les vibrations sont des facteurs influençant le bien-être des vers.

Certains déchets sont plus lents à se décomposer que d’autres (épluchures de pommes de terre et coquilles d’oeufs par exemple) mais la plupart des déchets sont toutefois assez rapidement décomposés. Il faut compter environ trois mois pour que la totalité des déchets soit décomposée. Il n’est donc pas normal que les déchets mis l’année dernière dans la vermicompostière ne soient pas encore décomposés. Ce phénomène peut être dû au fait que la colonie de vers n’est pas assez nombreuse pour assurer la transformation des déchets, que le substrat est trop humide ou trop sec ou est de mauvaise structure (morceaux beaucoup trop gros) ou encore que la vermicompostière est suralimentée. Une température trop basse ralentit également la transformation.
Solution : ajouter de la matière sèche (fins copeaux de bois type litière de cobaye p.ex.) si on a un problème de structure ou d’humidité et humidifier prudemment si le compost est trop sec. Il faut arrêter de nourrir le compost jusqu’à la normalisation des conditions. On peut aussi ajouter des vers à la vermicompostière ou déplacer celle-ci dans un endroit plus chaud (aux env. de 15C°) s’il y a un problème de température.

La vie des organismes dans la vermicompostière est fortement influencée par la température. Celle-ci doit idéalement se situer entre 15 et 25 °C car c’est à cette température que les vers sont les plus actifs. Si la vermicompostière est placée à l’extérieur il faudra donc la protéger du gel en hiver (en la rentrant les jours les plus froids, en la protégeant d’une couverture ou avec de la frigolite, en évitant de l’exposer aux grands vents,…). Il faudra également éviter d’exposer la vermicompostière aux rayons du soleil en été (en la mettant à l’ombre ou en la protégeant avec de la frigolite). C’est en effet plus le réchauffement par les rayons directs du soleil qui est à craindre que les températures extérieures élevées.

Trop d’humidité chasse l’air (et donc l’oxygène) et peut désorganiser le bon fonctionnement de la vermicompostière voire être responsable de mauvaises odeurs. Il faudra donc veiller à un bon drainage en permettant au percolat de s’écouler facilement jusqu’au bac de récolte des jus. Certaines matières «brunes » ont de plus grandes propriétés structurantes et desséchantes (ex: petits copeaux de bois, style litière de cobaye, des petits morceaux de carton ou de papier journal). Ces matières ameublissent et aèrent la matière et absorbent une partie de l’humidité.

En remuant légèrement et doucement l’ensemble de la masse du compost et des déchets à l’aide d’une petite griffe de jardin, vous contribuez également à chasser une partie de l’humidité excédentaire.

Vous pouvez aussi placer la vermicompostière dans un endroit aéré et chaud. Une partie de l’humidité excédentaire s’échappera via les ouvertures de la vermicompostière prévues à cet effet.

En attendant que le système retrouve son équilibre, il vous est conseillé d’arrêter de nourrir la vermicompostière quelque temps.

Non. La litière de base (qu’elle soit en carton ondulé ou en bois) doit être humidifiée au départ si elle ne l’est pas, mais cette eau est généralement suffisante pour le reste du processus. En effet, les déchets de cuisine contiennent 85% à 95% d’eau et ne doivent donc pas être humidifiés. De plus, lorsque l’on travaille avec un système à couvercle, l’eau qui s’évapore se condense sur les parois et retombe dans le bac.

Néanmoins, si le compost se dessèche en surface, il sera utile de rectifier le taux d’humidité. Ceci peut se faire à l’aide d’un pulvérisateur afin de ne pas inonder le substrat.

Ajouter de la matière sèche (carton, paille, copeaux, toujours coupés en petits morceaux) et bien
mélanger. Arrêter de nourrir pendant quelque temps pour que le système retrouve son équilibre.

Tout dépend bien sûr de la taille de la vermicompostière utilisée et de la quantité de déchets produite.
Dans de bonnes conditions de transformation (humidité, température, aération,…) et avec une vermicompostière adaptée à la taille du ménage, il n’est pas nécessaire d’avoir plusieurs vermicompostières à utiliser en alternance, surtout si l’on utilise une vermicompostière à étages.

Recette anti-mouchettes “maison” !

Les mouchettes sont attirées par les matières riches en sucre comme les fruits, par exemples. Afin
d’éviter leur prolifération, il est conseillé de couvrir les matières apportées soit par un peu de substrat, un
tissu en coton, une feuille de journal, un carton ou des matières structurantes (petits copeaux de bois
style litière de cobaye). Il est possible également de confectionner des pièges (pots remplis de bière ou de
vinaigre, attrape-mouche,…). Il est impossible d’éviter toutes les mouchettes car on retrouve
naturellement leurs oeufs sur les épluchures de fruits et de légumes qui sont mis dans la
vermicompostière.

Une vermicompostière qui fonctionne bien ne sent pas mauvais. Lorsque celle-ci se met à sentir cela signifie qu’elle n’est pas assez aérée et que le substrat est trop humide. La fermentation se déroule alors en « anaérobie », responsable des mauvaises odeurs. La cause peut être la suralimentation de la vermicompostière, le compactage du substrat ou l’obturation des trous prévus pour l’écoulement du percolat. Il faudra donc aérer le substrat en rajoutant des matières structurantes, arrêter d’alimenter un certain temps la vermicompostière et contrôler s’il y a encore assez de vers.

Les moisissures sont, au même titre que les bactéries, les microorganismes principaux qui prédigèrent les déchets. Il est courant de voir apparaître, surtout lors de la mise en route, des moisissures sous forme, en général, de filaments blancs. Ils ne gênent pas le bon fonctionnement de la vermicompostière et disparaissent après quelques jours. Leur apparition est souvent à l’origine d’une suralimentation au démarrage de la vermicompostière.

Il est courant de voir quelques vers le long des parois intérieures de la vermicompostière. Il arrive également que certains sortent de celle-ci. Ce phénomène, assez rare (les vers fuyant généralement la lumière), n’est pas grave mais peut être évité en nettoyant et en séchant régulièrement les parois et en veillant à s’assurer de l’étanchéité du bac. Si vous avez affaire à des migrations massives ou que les vers meurent cela signifie qu’il y a un problème.

Les raisons peuvent être multiples :

  • Les vers sont peut-être sur ou sous-alimentés -> adapter la quantité de nourriture.
  • Le bac est peut-être trop sec -> humidifier le substrat à l’aide d’un vaporisateur.
  • Le bac est peut-être trop humide -> ajouter de la matière sèche et bien mélanger et arrêter de nourrir pendant quelque temps.
  • Il n’y a peut-être pas assez d’air dans la vermicompostière -> laisser à l’air libre quelques minutes après avoir, à l’aide d’une griffe de jardin, remuer légèrement et doucement l’ensemble de la masse du compost et des déchets.
  • Les températures sont peut-être inadaptées à la vermicompostière (la température idéale se situe entre 15 et 25 °C) -> veiller à trouver un endroit plus adapté où placer la vermicompostière ou essayer de la calfeutrer du froid ou de l’isoler des rayons du soleil.